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Définition

La Psychogénéalogie

 

L’approche psychogénéalogique — fondée sur la constatation selon laquelle nos destinées sont en partie déterminées par l’histoire et la psychologie des générations qui nous précèdent — est très ancienne et universelle, puisque l’on peut faire des recoupements avec des traditions ancestrales telles que la médecine chinoise, ou encore avec différentes formes de chamanisme.

Dans notre civilisation judéo-chrétienne on retrouve couramment cette notion de transmission transgénérationnelle, où il est énoncé à maintes reprises que les fautes des pères se répercutent sur plusieurs générations (généralement trois ou quatre).

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La première personne à avoir évoqué la possibilité d’une « âme collective » pour tenter d’expliquer une transmission de l’inconscient d’une personne à l’inconscient d’une autre personne est Sigmund Freud (médecin et psychologue suisse allemand du XX° siècle), dans « Totem et Tabou » publié en 1913.

Mais c’est Carl Gustav Jung qui a réellement ouvert la voie d’une approche transgénérationnelle avec sa théorie de " l’inconscient collectif "; chacun de nous y aurait accès et c’est un fait très important, relayé et vérifié par plusieurs autres personnalités qui ont développé des théories complémentaires sur les dynamiques inconscientes de la famille.

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"Tout ce qui n'est pas porté à la conscience se transforme en destin" (Carl Jung)

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En France, la pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto suggère, dans les années 1970, que les enfants héritent des troubles non résolus de leurs parents, ainsi que de leurs dettes inconscientes à l'égard des générations précédentes[.

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C’est finalement, Anne Ancelin-Schützenberger à qui l’on doit le réel essor de cette technique dans les années 1970.

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L’engouement pour l’étude de la généalogie, ou de la psychogénéalogie, découle de la perte de sens vécue par des individus coupés de leur famille et de leurs racines et qui aspirent à retrouver le fil de leur propre histoire en passant par celle de leurs aïeux.

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Il convient de souligner l’apport incontournable du Professeur Anne Ancelin-Schutzenberger — psychologue clinicienne, docteur en psychologie, chercheur et professeur à l’université de Nice — qui fait figure de précurseur dans l’exploration de la psychogénéalogie.

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Elle crée le génosociogramme qui est un arbre généalogique sur plusieurs générations. Il est constitué des faits marquants et des événements importants, heureux ou malheureux, relevés sur ces générations. Il est noté sur ce génosociogramme les dates clés des membres du clan telles que les dates de naissance, décès, mariage, divorce, évènements traumatisants, deuils injustifiables…

A partir de sa pratique clinique, Anne Ancelin-Schutzenberger introduit la dimension transgénérationnelle, ou psychogénéalogie, par le biais du syndrome anniversaire et des loyautés familiales invisibles, immense inconscient familial qui nous cloue à notre place et semble nous interdire d’en bouger.

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Partant du principe que nos ascendants nous ont légué plus que nos gènes ou nos traits, elle établit le principe de l’existence, dans chacune de nos familles, de règles de loyauté et d’un système de « comptabilité » non dits, qui fixent le rôle de chacun d’entre nous et nos obligations familiales.

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Dans son livre devenu désormais un classique, « Aïe ! mes aïeux ! », elle décrit des trajectoires émaillées de troublantes répétitions qui s’étendent parfois sur plusieurs générations.

L’apport clinique d’Anne Ancelin-Schutzenberger porte surtout sur les causes de maladies graves telles que le cancer, dont elle a étudié l’origine transgénérationnelle avec son mari, médecin chercheur à l’INSERM, ouvrant ainsi la voie à une discipline nouvelle : la psycho-bio-généalogie.

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Depuis les travaux de cette pionnière, on assiste à une abondance de recherches et à l’apparition d’écoles très diverses.

La bio-psychogénéalogie est une approche qui utilise à la fois la psychogénéalogie et la Biologie Totale des Êtres Vivants.

Cette dernière approche, développée par le Dr Claude Sabbah, veut que les maladies soient une solution du cerveau à un stress donné, et qu'à chacune de ces maladies corresponde un stress ou "conflit" intrapsychique spécifique. Ainsi, les conflits (conflictus en latin = choc) qui engendrent le déclenchement des maladies sont vécus plusieurs générations au-dessus de celle du malade.

 

La psychogénéalogie apporte un éclairage ciblé et pertinent, évitant bien des détours, lorsqu’il s’agit de résoudre des difficultés existentielles, tant personnelles que professionnelles.

Cette approche directe, donne lieu à des prises de conscience et, très souvent, au dénouement de mécanismes dérivant de fidélités familiales inconscientes.

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Comment se libérer de ces mémoires ?
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L’objectif est de parvenir à se détacher des empreintes de souffrances familiales afin de sortir des répétitions et de restaurer la place de ceux qui ont manqué à l’appel de la mémoire généalogique.  L’héritage contacté dans ses dimensions psychique, matérielle, symbolique et  sociale  peut ainsi s’intégrer et devenir disponible pour être engagé dans des réalisations personnelles.

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L’outil principal de la psychogénéalogie est le génosociogramme. Il s’agit d’une représentation graphique de son arbre généalogique, et le dessin effectué en séance fournit de précieux indices sur les problématiques qui sous-tendent la demande thérapeutique d’une personne.  Le génosociogramme offre une vision de la façon dont on se représente son groupe familial. Il est révélateur du questionnement  sur l’aspect problématique d’un évènement ou d’une situation vécue dans le passé ou dans le présent

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En psychogénéalogie, ce sont les actes symboliques qui vont permettre aux  patients de se libérer des liens qui les enchainent à leurs ancêtres.

Cela pourra être un acte de décès, de naissance ou de mariage, une prononciation de divorce, une écriture de scénario, une couvade…

Chaque acte symbolique est personnel, il sera mis en place en fonction de la personne, de ses croyances, de sa vie, de son histoire, des mémoires qu’elle porte, de ce qu’elle ressent…

L’important est que la personne soit libérée afin qu’elle puisse vivre un présent qui lui appartient.

La psychogénéalogie est un allié très précieux.

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Prendre conscience des mémoires familiales qui nous parasitent, c'est reprendre possession de son libre-arbitre.

Nous ne pouvons faire l’impasse de l’inconscient généalogique, de transmissions transgénérationnelles dont nous héritons à la naissance et à notre insu. La psychogénéalogie est indispensable pour mettre à la conscience ce qui nous encombre intérieurement depuis si longtemps.

Et elle a toute sa pertinence pour se replacer dans sa responsabilité parentale face à sa descendance et transmettre des contenus vivants de l’histoire passée.

La psychogénéalogie est une méthode psychanalytique qui consiste à rechercher dans le vécu de nos ancêtres les sources de nos troubles psychologiques, comportements étranges, maladies actuelles...

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Cette approche, dite transgénérationnelle, repose sur le concept d'inconscient collectif développé par Carl Gustav Jung et celui de loyauté familiale invisible selon lequel il existe des dettes familiales dont il faut s'acquitter.

Si les pratiques sont différentes (roman familial, génosociogramme), toutes ont pour objectif principal de repérer ce qui a pu se transmettre d'une génération à l'autre et de s'en libérer.

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